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Bras de fer, bras de ciel




Lève-toi ce matin, gagne vite le large,

Respire à pleins poumons l’air qui t’a tant manqué.

Il faisait froid hier dans ton obscure cage,

Mais aujourd’hui le ciel s’offre à toi tout entier.

La nuit pesait là-bas, ici le jour se lève ;

Il s’éteindra ce soir, mais n’aie aucune crainte :

C’est pour mieux revenir qu’il s’accorde une trêve

Et demain tu verras ses incroyables teintes.

Il paraît irréel, ce tableau éphémère

Qui s’en va librement au gré des vents d’été,

Alors que les chaînes, comme de grandes serres

Ont laissé sur tes membres une marque à jamais.

Ce grand ciel capricieux semble bien trop léger

Devant le poids des fers pour te porter secours.

Néanmoins n'oublie pas cette réalité :

Le métal rouillera, le ciel renaît toujours.

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